Un conte pour mieux gérer les jugements et critiques des autres

Conte pour grandir : Un homme avec sa fille et son âne

Un vieux sage avait une fille qui ne voulait pas sortir de sa maison, car elle était complexé par son physique. Elle craignait que l’on se moque d’elle. Son père lui expliqua alors qu’il ne fallait jamais écouter les gens et qu’il allait lui en donner la preuve. « Demain, dit-il, tu viendras avec moi au marché. » Tôt de bon matin, ils quittèrent la maison, le vieux sage sur le dos de son âne et sa fille marchant à ses côtés. Quand ils arrivèrent sur la grande place du marché, des marchands ne purent s’empêcher de murmurer :

– Regardez cet homme, il n’a aucune pitié. Il se repose sur le dos de l’âne et laisse sa pauvre fille à pied. Mais quel mauvais père qui oblige ainsi sa fille d’aller à pied !
– Tu as entendu ma fille ? Rentrons à la maison, dit le père.

 

Le deuxième jour, le sage et son fils firent le contraire : la fillette monta sur le dos de l’âne et le vieil homme marcha à ses côtés. A l’entrée de la place, les mêmes marchands étaient toujours là.

– Regardez cet enfant qui n’a aucune éducation ! » dirent-ils « Elle est tranquille sur le dos de son âne, et laisse son pauvre père se traîner dans la poussière ! Si ce n’est pas malheureux de voir pareil spectacle ! Quelle fille indigne, qui ne respecte pas son vieux père et le laisse aller à pied !
– Tu as entendu ma fille ? Rentrons à la maison.

 

Le jour suivant, ils partirent tous deux à pied en portant eux-mêmes leurs affaires, tirant l’âne derrière eux au bout d’une corde. Cette fois les gens du village y trouvèrent encore à redire :

– Regardez ces deux imbéciles, se moquèrent les marchands. Ils marchent à pied, comme s’ils ne savaient pas que les ânes sont fait pour être montés ! Ils sont vraiment idiots!!! Voilà qu’ils portent eux-mêmes leurs bagages maintenant ! C’est le monde à l’envers !
– Tu as entendu ma fille ? Rentrons à la maison.

 

Le quatrième jour, lorsqu’ils quittèrent leur maison, ils s’installent tous les deux sur le dos de l’âne avant de quitter la maison. A l’entrée de la place, les marchands laissèrent éclater leur indignation :

– Quelle honte ! Regardez ces deux-là ! Ils n’ont aucune pitié de cette pauvre bête ! Ils ne respectent pas leur bête à la surcharger ainsi !
– Tu as entendu ma fille ? Rentrons à la maison.

Arrivés à la maison, le père dit à sa fille :
– Ma fille, tu as entendu, quoi que tu fasses dans la vie, les gens trouvent toujours à critiquer. C’est pourquoi tu ne dois pas te soucier de leurs opinions : fais ce que bon te semble et passe ton chemin ! ». Fais ce que tu aimes et tu seras heureuse !

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