Qu’est-ce que le Trigger point ou le point gâchette?

Le point trigger est une “mini contracture” ce n’est pas une invention récente. Ce concept a été développé dans les années 40 au Etat-Unis par la médecin de John Fitzgerald Kennedy : Madame Travellers. C’est d’ailleurs parce que cela vient d’outre Atlantique qu’on dit “trigger” (note de la rédaction :“gâchette” en français). Ce terme a été choisi pour mettre en avant le côté déclencheur de ce point. Il peut provoquer d’autres problèmes pathologiques s’il est ignoré trop longtemps.

Définition et fondement du trigger point

L’une de leurs caractéristiques principales est de causer une douleur en appuyant sur le trigger point. En règle générale, lorsque le kinésithérapeute appuie sur ces points sensibles, on observe un rayonnement de la douleur. Au moment où le kiné appuie, le patient lui dit que « c’est là » qu’il a vraiment mal.

Dans la population, quasiment tout le monde souffre de ce genre de douleurs, même sans le savoir. Les personnes qui restent assises toute la journée dans le cadre de leur profession, qui adoptent des postures inconfortables, restent inactives ou qui répètent les mêmes gestes tout au long de la journée sont les plus exposées.

Comme leurs muscles ne sont pas utilisés, ou pas de la bonne façon, alors que d’autres sont très sollicités, il se crée dans leur corps des contratures musculaires. C’est ainsi que des trigger points apparaissent.

Un trigger point est identifié dans un muscle grâce à plusieurs signes cliniques :

– Le signe du retrait, encore appelé « sursaut » ;
– Le signe de reproduction de la douleur ;
– Le signe de la secousse ;
– Le signe de reproduction de troubles neurovégétatifs ;
– Le signe de la douleur prolongée même après la fin de la séance de kiné.

Quelles méthodes utiliser pour masser ces trigger points ?

Pour débarrasser définitivement ses patients de leurs trigger points, le masseur-kinésithérapeute optera le plus souvent par une thérapie manuelle consistant en une série de pressions et de mobilisations tissulaires.

Le traitement commence par une phase de repérage, afin de cibler les points actifs qui déclenchent les douleurs. Ensuite, le masseur-kinésithérapeute procède à de fortes pressions sur ces nœuds, afin de les dénouer. Pour qu’elles soient véritablement efficaces, ces pressions devront durer un minimum de temps pouvant atteindre une durée de soixante secondes.

Les trigger points étant souvent ancrés profondément, sans un minimum de force dans chaque pression, le massage ne sera pas efficace. Une autre méthode appelée « dry needling », est le traitement des trigger points par des aiguilles directement en intramusculaire. L’idée est que l’aiguille supprime le nœud douloureux dans la musculature. Le muscle peut alors se « décontracter » et la circulation sanguine peut reprendre normalement.

Les patients peuvent, en plus des séances avec leur kiné ou lorsque la douleur revient, procéder à l’automassage. Les pressions devront être fermes, localisées, et d’une durée de 15 à 20 secondes. Ces automassages peuvent être réalisés à l’aide d’accessoires : un bâton, un rouleau ou une balle de tennis.

À quoi est dû le point trigger ?

En fonction de l’endroit où se situe votre point de tension, le point trigger peut trouver différentes causes. Une chose est certaine : La cause la plus fréquente est la sursollicitation du muscle et le déséquilibre musculaire souvent dû à une surcharge d’entraînement.

Chaque sport possède ses points trigger. Les coureur·ses auront plus facilement cette tension aux mollets, les footballeur·ses aux muscles des cuisses, les tennismen et tenniswomen en auront à l’épaule ou dans le coude. C’est simple, on peut en avoir dans le muscle qui est le plus sollicité dans notre pratique sportive à partir du moment où il n’est pas suffisamment prêt à encaisser la charge de travail qu’on lui impose.

Quand la charge de travail que vous imposez à votre corps est trop élevée par rapport à vos capacités musculaires, les muscles envoient un message de grande fatigue au cerveau et un système de protection se met en place. Bon, clairement, je simplifie, mais c’est presque comme ça que ça se passe. En général, la sensation n’est pas très agréable, ça nous force presque automatiquement à réduire l’intensité des entrainements.

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