Le “NON”, quand il s’adresse à un autre individu, est traditionnellement empreint de négativité. En effet, le refus peu être perçu comme une réaction chargée émotionnellement qui impliquerait un manque de considération. Cela fait partie des mythes, des croyances qu’il vous faut déconstruire pour assumer votre personnalité et vous accorder le droit inaliénable au bonheur. Ces croyances destructrices poussent malheureusement encore trop de gens à ne pas prendre la mesure de ce que représente l’estime personnelle : une possibilité de faire parler vos propres désirs et de considérer vos besoins.
Ainsi, dans l’imaginaire collectif, la capacité de savoir dire NON serait considérée comme traduisant une attitude égoïste agressive, blessante. Une preuve d’un esprit obtus en somme. Ce que vous devez réaliser, c’est qu‘il n’est pas interdit, malsain ou malvenu de dire NON. Dire “oui” parce que vous ne voulez pas faire face aux conséquences de votre refus. C’est vous interdire le droit de faire appel à votre libre arbitre et au courage d’être soi.
Pour soulager votre conscience du poids que peut représenter le fait de savoir dire NON. Vous devez rester en contact permanent avec vos priorités. Pour ensuite, réaliser que d’être toujours là pour les autres vous empêche de vous concentrer sur vous-même. Pourquoi faire passer ce que sont vos objectifs et votre ligne de conduite au second plan?
La vision de votre futur vous permet de ne pas vous éloigner de vos valeurs et des conditions à réunir pour remplir vos objectifs. En pleine préparation d’un examen, d’un discours, d’un article, vous avez toute légitimité à refuser de venir aider une vague connaissance pour déménager son appartement.
Pourquoi ? Car votre avenir en dépend ! Ce n’est pas de l’égocentrisme, simplement du réalisme. La formulation est cependant importante : pour que dire non ne soit pas considéré comme un affront et que vous puissiez vous-même le vivre comme une liberté sincère et méritée. Il vous faut imposer votre décision en faisant preuve d’affirmation personnelle.
Savoir dire non de façon franche et déterminée. Le paradoxe, c’est que c’est en cherchant des excuses, des explications à votre refus que vous compliquerez la situation. C’est une preuve de vos doutes, que dans les faits, vous hésitez. Changez cela. Prenez l’habitude de dire non. Assumez votre refus, c’est le meilleur moyen d’apaiser votre psychologie.
Cette capacité à refuser de se plier à la volonté des autres uniquement pour satisfaire à leurs jugements ou influencer leur regard doit aussi s’appliquer à votre psychologie personnelle.
Savoir dire non doit être un réflexe permettant de limiter excès et attitudes remettant en cause votre épanouissement personnel. Le processus repose ici plus sur une organisation factuelle et une motivation exacerbée.
Mais il n’en est pas moins vrai, que si vous devez savoir récompenser vos efforts et apprendre à vous relaxer sans vous sentir coupable. Vous devez savoir vous refuser certains passe-droits quand ces derniers peuvent s’avérer néfaste.
Parvenir à se dire non repose sur une définition claire des secteurs à risque. Cela dépend de votre personnalité : alimentation, argent, addictions… vous êtes la seule personne qui sait par où commencer.
Une fois les zones dangereuses mises à jour, vous allez devoir faire un pacte avec vous-même. Le conseil que je vous donnerais alors est d’en faire une liste écrite, que vous garderez toujours dans un endroit visible. Fixez ensuite des objectifs liés à cette liste. Tentez d’arrêter de fumer par exemple : cela vous coûte de l’argent, prend du temps, et nuit à votre santé. Quand vous allumerez une cigarette, vous saurez que vous trahissez votre parole, et que vous déviez de la route que vous vous êtes tracée.
Votre ami qui ne rend jamais ce qu’on lui prête vient encore vous demander s’il peut vous emprunter un DVD. Vous sentez alors monter en vous l’angoisse et la contrariété. Parce que vous savez que si vous acceptez, vous ne récupérerez pas votre bien. Soyez donc attentive à ces sentiments qui vous envahissent. Ils vous permettront de prendre la bonne décision. Si vous avez l’impression de vous sacrifier, d’aller contre votre volonté, vous devez refuser. De même, sachez quelles sont vos priorités et vos limites, et tenez-en compte avant d’accepter de rendre un service qui vous coûte.
Ne vous précipitez pas pour répondre à votre interlocuteur. N’hésitez pas à prendre le temps de la réflexion. C’est un bon moyen de lui signifier que ce n’est pas gagné d’avance, que sa requête vous pose problème. Vous ne répondrez pas sous la pression et vous pourrez ainsi réfléchir calmement à votre réponse. Au lieu d’accepter sur le champ parce que vous ne savez pas comment lui dire non. Vous pouvez répondre : “J’y réfléchis et je te donne ma réponse demain”.
“Non, désolée, je ne peux pas venir dîner chez toi samedi, je crois que je couve une mauvaise grippe”. Qui n’a jamais inventé une telle excuse pour éviter une soirée à laquelle on n’a pas envie d’aller ? Au risque de se mettre dans une situation délicate. Par peur de blesser l’autre. Vous avez souvent tendance à vouloir justifier votre refus, comme si vous n’étiez pas convaincu de sa légitimité. C’est en quelque sorte une façon de plaider coupable, alors que vous êtes tout à fait en droit de dire non. Au lieu de mentir, ou de vous lancer dans des longs discours et de sombres explications, contentez-vous d’un simple “Non, je ne peux pas”.
Ne culpabilisez pas ! Ce n’est pas parce que vous déclinez une invitation que votre ami sera blessé. Peut-être un peu déçu à la rigueur. Tâchez donc de comprendre et d’analyser ce qui est réellement en jeu dans votre relation. Au lieu de dramatiser et d’imaginer le pire. Prenez conscience que votre entourage ne va pas vous rejeter et vous critiquer parce que vous n’êtes pas à leur service. Sachez d’ailleurs que les personnes qui ne savent pas dire non ne sont pas mieux perçues que les autres, bien au contraire.
Dire non c’est bien, à condition de trouver le ton et la forme adaptée. Un non sec, brutal, énoncé avec agressivité sera forcément mal pris par votre interlocuteur. Exprimez-vous avec diplomatie et empathie : “je désolée, mais je n’ai pas le choix”. Votre refus s’en trouvera ainsi adouci.
Suite à votre refus, votre interlocuteur risque d’insister, de trouver mille et une bonnes raisons pour vous d’accepter. Ne vous laissez pas déstabiliser et influencer par ses contre-arguments. Soyez claire et ferme. Répétez votre refus aussi longtemps que nécessaire, sans chercher de nouvelles justifications. Il s’agit là de montrer que vous savez ce que vous voulez, et que vous êtes vous même convaincue de votre non.
Si vous ne pouvez vous résoudre à dire non, cherchez une solution de substitution. Cela vous coûte d’emmener votre voisine chez le coiffeur mardi, alors que vous pourriez le faire sans problème mercredi ? Proposez-lui de décaler son rendez-vous au lendemain. Vous ne voulez pas passer votre samedi soir chez vos parents ? Invitez les plutôt à déjeuner le dimanche midi. Vous faites ainsi preuve de bonne volonté, cela vous épargnera les cas de conscience et autres scrupules.
Trop de non tue le non ! N’opposez pas systématiquement un refus sous prétexte que vous devez affirmer votre personnalité. Distinguez les situations où vous êtes en droit de dire non, et celles où refuser serait malvenu. Par exemple, lorsque votre collègue en instance de divorce vous demande de terminer son dossier en cours. Vous risqueriez de passer pour un individu égoïste et peu sympathique.
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