6. Se trouver, se choisir

Une fois franchie ces quatre étapes, après avoir passé dépassé la peur de l’échec et assumer le doute (inhérent à l’action). On réalise qu’on est beaucoup plus libre de se choisir un projet de vie qu’on ne le croit, qu’on l’est à tout âge. Que l’on peut être, pour soi, l’utopie dont on rêve pour le monde. En effet, se trouver, se choisir. Trouver sa place, trouver son élément, est l’aboutissement de ces quatre premières étapes.

On comprend dès lors que le chemin qui précède est nécessaire pour que le choix de vie, ce “devenir soi”, soit intégré et solidement enraciné. Mais pas seulement une réaction à la colère contre le pouvoir des autres, contre sa solitude et ses échecs. Une confiance en soi, une sérénité qui permette de penser: “Oui, je suis capable!”. “je suis meilleur que je ne le crois!” ; “Oui, je peux agir!” ; je peux réussir!”.

Voilà qui permet enfin de trouver le courage de franchir la dernière étape. Ainsi que de choisir quel don inexploité, physique, artistique, ou intellectuel, quelle passion étouffée on peut enfin se décider à mettre en œuvre. En effet, devenir soi n’est jamais devenir violent, sinon comme, sacrifice ultime, le “devenir soi” des autres, leur liberté, suppose le don de soi.

Cela conduit enfin à comprendre que chaque Autre, voisin ou lointain, est aussi un être plein, entier, prometteur. Et que choisir peut être aussi d’aider les autres à en faire autant. Que les anciens sont des trésors en sommeil, que les jeunes sont des promesses à tenir, que tous sont des génies à découvrir. Et que les aider peut faire partie intégrante de son propre bonheur. En effet, on reçoit beaucoup de ceux à qui ont donné. Ainsi, pour apprendre, il faut enseigner. Partager un savoir est une formidable façon de faire surgir des idées enfouies en soi. Rien n’est plus passionnant que d’aider, en particulier les enfants, à se trouver et à comprendre en quoi ils sont uniques.

Néanmoins toute médaille a son revers. En effet, choisir de se découvrir et aider les autres à se trouver peut conduire à se faire des ennemis. Car nul n’aime être dépassé ou devoir quoi que ce soit à qui que ce soit. Ainsi, bien des orgueilleux et des débiteurs n’ont rien de plus pressé que d’oublier, voir haïr leurs créanciers. C’est pourquoi, il faut donc y être préparé. En effet, si on choisit de s’épanouir et aussi d’aider les autres à se trouver, il faudra forcément affronter la jalousie et l’ingratitude. Si on a bien parcouru tout ce chemin, cela risque de se présenter et peut être assumé avec sourire 😉 Soyez simplement flexible et voguez vers d’autres horizons moins hostiles…

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